Douce est la Nuit ce soir Et là-haut, la Lune illumine le monde endormi. Une promenade longe l'océan A cette heure paisible et accueillante.
Déserte est la ballade seulement Eclairée par quelques lampadaires orangés. Pas un bruit ne vient troubler La plénitude et le Silence de la Nuit.
Seul le murmure des vagues Se heurtant au bord pour mieux Repartir dans l'immense étendue bleue Est perceptible dans cette atmosphère si particulière des nuits estivales.
Une jeune fille, les yeux rivés sur le vide Marche tout droit devant elle sans jamais se retourner. Aucune expression se lit sur son visage calme et Aucun sourire ne se dessine sur ses lèvres sans mouvement.
Rien n'a bougé et pourtant ses pas S'estompent. Son âme semble troublée. Lentement, très lentement, Face à l'onde saline elle se place.
Là-bas, à la limite où se brisent les flots Une jeune fille se tient debout. Vêtue d'une robe légère bleue turquoise, Dans le sable tiède, ses pieds sont nus.
Sur ses hanches ses mains reposent, ... Elle semble rêver. Les yeux à demi fermés Elle se perd dans l'abîme glacial des fonds marins. Une chose invisible et imperceptible avec envie et tristesse elle regarde.
Le Temps passe. La Nuit est profonde. L'océan s'agite. Les eaux doucement montent Et sans crier garde, un flot extraordinaire La happe et l'emporte à tout jamais.
La jeune fille tombe, tombe, tombe. Il est huit heures à l'horloge et Les rayons du Soleil inondent sa chambre. Doucement elle s'éveille. Son visage désormais reflète une infinie tristesse.